La Chine continue à ériger des obstacles pour l'accès à son marché, estime l'UE Go back »

2011-09-13 | All chapters

La Chine continue à ériger des obstacles pour l‘accès à son marché, estime l'UE?

Les echos, 8th September 2011

La Chine continue à ériger des obstacles pour les entreprises étrangères voulant investir dans la deuxième économie mondiale, a déploré la Chambre de commerce européenne dans un document publié jeudi.
"Des mesures récentes limitant encore davantage l'ouverture du marché soulèvent des questions quant à la volonté affichée de créer pour tous les acteurs du marché des opportunités durables", selon un communiqué diffusé à l'occasion de la publication du 12e rapport annuel de la Chambre.
Le Catalogue sur l'investissement étranger publié cette année par le gouvernement stipule notamment que les coentreprises produisant des composants pour des voitures à énergies nouvelles (électrique...) pourront être détenues au maximum à 50% par des étrangers, selon le document européen.
La même disposition vaut pour les éoliennes offshore.
D'une manière générale, l'accès à la propriété d'entreprises par des étrangers en Chine reste limité dans de nombreux secteurs clés (automobile, télécommunications, finance, raffinage...).
Le président de la Chambre de commerce européenne, Davide Cucino, a salué les objectifs du 12e plan quinquennal, qui met l'accent sur le développement du marché intérieur, de la consommation et des services alors que l'économie chinoise est trop dépendante de l'investissement et des exportations.
Il a toutefois regretté que "certains de ces objectifs ne se soient pas reflétés" dans les textes encadrant les investissements étrangers.
"Nous pensons que les entreprises européennes ont une parfaite expertise et les technologies pour répondre aux objectifs" du 12e plan, a ajouté M. Cucino.
Les dirigeants d'entreprises européennes en Chine sont de plus en plus nombreux à trouver injuste la politique du gouvernement chinois, d'après une enquête de la Chambre auprès de ses 1.600 sociétés membres. 
Ainsi, 43% d'entre eux, contre 33% l'an passé, jugent que les mesures de Pékin sont discriminatoires à l'égard des entreprises à capitaux étrangers.
Et 46%, contre 36% en 2010, estiment que cette discrimination perdurera au cours des deux ans qui viennent.